Si des collaboratrices ou des collaborateurs manquent pour cause de maladie ou d’accident, le Care Management veille à une réinsertion rapide dans le processus de travail. Cependant, un retour au poste de travail n’est pas toujours possible. Pour une technicienne en salle d’opération, la meilleure solution a consisté en une reconversion.

Les statistiques de l’assurance-accidents (LAA) montrent qu’en 2022 les accidents professionnels et les maladies professionnelles ont augmenté de 5,9 % par rapport à l’année précédente. Parmi les personnes concernées: Eva Suter (nom modifié), qui occupe un poste de technicienne en salle d’opération dans un hôpital cantonal. À son grand étonnement, elle développe une réaction allergique aux désinfectants.

Après des mesures intensives de protection et de soins cutanés, dont un traitement à base de cortisone, elle peut reprendre son activité après une incapacité de travail de plusieurs mois. Dans le cadre de l’assurance-accidents, SWICA prend en charge les frais de guérison liés aux soins médicaux complexes et verse des indemnités journalières pour la perte de gain.

Récidive malgré des mesures de protection

Un an plus tard, Eva Suter fait une récidive et développe une réaction allergique aux gants chirurgicaux, ce qui entraîne une nouvelle incapacité de travail. Le spécialiste de la médecine du travail impliqué atteste la maladie professionnelle: un eczéma irritatif-toxique. Afin de lutter contre les symptômes et d’apaiser les troubles, des mesures de protection sont de nouveau ordonnées et, pour le travail, Eva Sutter utilise des gants chirurgicaux d’un autre fabricant dans une matière mieux tolérée.

Pourtant cette fois-ci, elle ne peut plus retourner dans la salle opératoire, car les mesures de protection et de soins cutanés n’obtiennent pas l’effet souhaité. L’hôpital cantonal annonce alors l’arrêt maladie à la Gestion des prestations LAA de SWICA et Petra Schmidhauser, Spécialiste Gestion des prestations, intervient.

La Gestion des prestations et le Care Management travaillent main dans la main

Dans un premier temps, Petra Schmidhauser demande des clarifications à un spécialiste du Centre de compétences. Sur la base du questionnaire remis au préalable, un entretien personnel est organisé avec l’assurée afin de clarifier les éléments nécessaires pour la prise de position et la réinsertion. Ensuite, Petra Schmidhauser s’adresse au médecin de famille de la patiente pour obtenir des informations médicales concernant le diagnostic. En parallèle, une évaluation est effectuée par un spécialiste de la médecine du travail, lequel confirme l’incapacité de travail liée à la maladie professionnelle. Étant évident qu’une poursuite de l’activité exercée jusqu’alors n’est plus possible, le cas de prestation est annoncé à l’assurance-invalidité (AI) et Eva Suter est informée.

Enfin, Petra Schmidhauser examine si une déclaration d’inaptitude doit être effectuée. De plus, le Care Management est impliqué. Dans un entretien personnel, la situation privée et professionnelle est relevée, elle est consignée dans un rapport d’évaluation et un plan d’insertion professionnelle est établi. Sans tarder, la déclaration d’inaptitude est jugée nécessaire et promulguée. Il est ainsi officiellement déclaré qu’en raison de sa maladie professionnelle, Eva Suter n’est plus en mesure d’exercer l’activité qu’elle exerçait jusqu’alors. Petra Schmidhauser informe l’assurée de ses droits et obligations ainsi que de la marche à suivre.

Stage et reconversion dans le Case Management

Par la suite, la Care Manager chargée du cas de prestation mène des entretiens avec l’ancienne technicienne en salle d’opération, elle est en contact avec le Service du personnel de l’hôpital cantonal et établit le premier contact avec l’AI. Par ailleurs, elle met en place un service de conseil professionnel avec l’AI. La technicienne en salle d’opération chevronnée tient à continuer à exercer dans le secteur de la santé.

Grâce au stage financé par l’AI dans le domaine du Case Management, Eva Suter obtient un tableau complet des diverses activités exercées par une Case Manager. Jusqu’au début de la reconversion payée par l’AI et du stage, SWICA verse des indemnités journalières dans le cadre de l’assurance-accidents.

Eva Suter réussit le cycle de formation CAS en Case Management d’un an dans une haute école spécialisée. Elle est ainsi parée pour un nouveau début professionnel – et ce, en conservant même son niveau de salaire.

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